Préambule

Le test d’effort avec VO2 Max direct est une épreuve qui vous permettra d’optimiser vos performances. C’est un test qui s’effectue dans une structure médico-technique (clinique, hôpital) et qui est complémentaire aux tests de terrain.

Le test d’effort avec VO2 Max direct est une épreuve qui vous permettra d’optimiser vos performances. C’est un test qui s’effectue dans une structure médico-technique (clinique, hôpital) et qui est complémentaire aux tests de terrain. L’ensemble permettant d’améliorer la qualité de l’entraînement. Le VO2 max est la quantité maximale d’oxygène qui peut être apportée à l’organisme, elle s’exprime en ml d’oxygène par minute et par kilo : elle est obtenue lors d’un exercice intensif. Ce VO2 max détermine la cylindrée du sujet et permet le classement parmi les sportifs. La puissance maximale aérobie est le synonyme de VO2 max. Toutefois, il permet également d’exprimer la puissance de l’exercice en watt à laquelle est atteint le volume maximal d’oxygène. LeVO2 max peut augmenter de 30 % en moyenne. Son évolution dépendra des valeurs initiales du sujet et de son hérédité. Même si l’on sait que la consommation d’oxygène diminue progressivement avec l’âge à partir de 30 ans à raison de 1 % par an, il est possible avec un entraînement adapté de maintenir une bonne condition physique à un âge avancé.


 


DÉROULEMENT DU TEST :


Le test d’effort permet une double évaluation, la première au niveau médical (cardiaque et tensionnelle), la deuxième concerne le VO2 max et les différents paramètres tout aussi important. Le test s’effectue sur bicyclette ergométrique qui permet à la plupart des sportifs d’effectuer ce test sans problème. Ce test sur vélo donne l’avantage de permettre d’évaluer les performances avec des réglages spécifique à chaque sportif en ce qui concerne la taille et le rendement mécanique sur bicyclette électromagnétique. Le sportif est relié à un électrocardiogramme 12 dérivations qui va permettre d’effectuer l’électrocardiogramme de repos puis de surveiller la fréquence cardiaque et le rythme cardiaque tout au long de l’épreuve jusqu’à la récupération complète. L’intérêt du vélo est de permettre précisément la mesure de la pression artérielle et de mesurer le profil tensionnel d’effort. Un masque sera mis en place et les volumes d’oxygène et de CO2 inspirés et expirés sont recueillis pour chaque cycle ventilatoire. Ce procédé va permettre d’analyser l’adaptation respiratoire du sportif par rapport à l’intensité demandée. L’arrêt du test se fera lorsque le sportif aura atteint soit la fréquence cardiaque maximale (220 – l’âge) soit le plateau du VO2. Ce test sur vélo de laboratoire reste toujours une bonne méthode pour mesurer le VO2 max quelque soit le sport pratiqué. Bien entendu, les protocoles sont différents en fonction du sport pratiqué, pour un marathonien, coureur à pied, footballeur …, le protocole sera relativement plus court avec des fréquences de pédalage plus élevées qu’un cycliste qui à l’habitude de pédaler sur un vélo. Ce test d’effort à visée maximale doit être réalisé par des personnels formés et habitués à la réalisation d’un tel test. C’est pour cela qu’il doit être fait dans un endroit approprié type clinique ou hôpital qui permet d’utiliser du matériel de réanimation. Bien sur ce test sera réalisé après un examen clinique et après avoir levé toutes les contre-indications préalables à la pratique d’un test d’effort. En cas de doute le sportif sera adressé à un cardiologue pour un bilan.


Le test d’effort s’effectuera progressivement après un échauffement de quelques minutes par palier d’augmentation croissante. La fréquence cardiaque et l’électrocardiogramme mesurés en continue sera enregistré et un profil tensionnel d’effort sera établi au cours de l’épreuve. L’épreuve d’effort ne sera pas arrêter brutalement et le sportif effectuera un palier de récupération active qui sera suivi d’une récupération passive de façon à vérifier la diminution de la fréquence cardiaque. A tout moment il est possible de mettre fin à l’épreuve d’effort en cas d’incidents technique, d’anomalie sur l’électrocardiogramme, de tension artériel trop élevée ou devant tout symptôme présenté par le sportif.


Avant de réaliser un test d’effort il faudra bien sur ne pas être malade ou présenter de syndrome infectieux dans les 15 jours qui précèdent. Le sportif doit prévenir le médecin de tout traitement susceptible de faire varier ce test d’effort. L’équipement est obligatoire avec un short et une paire de basket et une serviette. Le sportif ne doit pas être à jeun et doit pouvoir se réhydrater après l’épreuve.


A la fin du test d’effort un entretien sera réalisé avec le médecin relatif aux deux évaluations, premièrement au niveau médical, deuxièmement au niveau de l’entraînement physique.


En ce qui concerne l’entretien médical, si le sportif présente des soucis particulier, il sera adressé directement au cardiologue du sport. En l’absence de problèmes médicaux, l’entretien passera directement sur les consignes d’entraînement.


Les résultats de cette épreuve d’effort communiquent un certain nombre de paramètre. Premièrement les paramètres d’effort maximal comme la ventilation qui peut atteindre 200 ml/mn et qui n’est en aucun cas un freinateur de la performance. Bien sur le VO2 max sera déterminé avec deux zones, la première qui est un plateau et la deuxième qui est le pic de VO2 max. Le plateau témoigne du plafonnement des possibilités d’adaptation du sportif à l’effort demandé. Un pic peut être mesuré et indique le bon potentiel du sportif. La valeur de FC max atteinte à VO2 max servira de référence pour établir les paramètres de l’entraînement. Plus on avance en âge et plus la fréquence maximale doit s’approcher de la FC max théorique.


La puissance maximale aérobie qui correspond à la consommation maximale de l’oxygène, cette puissance est déterminée en watt.


Si le test est effectué sur tapis roulant, la vitesse maximale aérobie est établie. Sur une bicyclette érgométrique il est possible par un calcul d’estimer la vitesse maximale aérobie.


Des paramètres respiratoires seront déterminés et peuvent être très intéressant pour la première pratique sportive :


Les seuils ventilatoires aérobie et anaérobie. Le seuil ventilatoire anaérobie peut être déterminé par les différents paramètres respiratoires tels que le rapport ventilation sur volume d’oxygène, de même que le quotient respiratoire qui est le rapport de CO2 expiré sur le volume d’O2 consommé. Ces seuils seront déterminés au cours du test d’effort.


Le seuil ventilatoire anaérobie ou le seuil anaérobie est le niveau maximal d’exercice ou est conservé un état stable métabolique avant d’accumuler de l’acide lactique. En théorie cela permettrait de maintenir l’exercice aussi longtemps qu’il existe des réserves énergiques. Ce seuil anaérobie correspond à un état stable des échanges gazeux pour un quotient respiratoire de 1. Le début de la dyspnée (début de l’essoufflement) ressenti lors d’un footing correspond à ce seuil. Lorsque le sportif est en-dessous du seuil respiratoire, il maintien une discussion quasiment normalement lorsque qu’il s’approche de ce seuil il peut conserver 3 ou 4 mots, il se trouve alors à la limite de l’essoufflement. Lorsqu’il dépasse ce seuil, il va être très vite essoufflé et sera obligé de s’arrêter.


 


QUE FAUT-IL EN PENSER ?


Le VO2 max reflète les possibilités maximales des performances aérobies mais ne peut pas être utilisé seul comme paramètre de l’entraînement.


La puissance maximale aérobie, la vitesse maximale aérobie, le seuil ventilatoire et notamment le seuil anaérobie sont essentiels. De même les fréquences cardiaques enregistrées au cours des différents paliers peuvent permettre de suivre les performances d’un sportif et un bon entraînement. Même si le VO2 max n’est pas augmenté sur une deuxième épreuve d’effort,  il faudra vérifier que le seuil ventilatoire a été décalé sur la droite, ce qui traduit une meilleure utilisation du VO max. L’ensemble de ces données doit permettre de revoir l’entraînement physique en terme de qualité et éventuellement privilégier les séances spécifiques par un travail fractionné. Ce test d’effort peut être reprogrammé dans les six mois ou un an ce qui permet de quantifier la progression. L’ensemble doit permettre au sportif d’améliorer de façon qualitative son entraînement, ce qui permet une meilleure récupération et vraisemblablement d’éviter tout type de surentraînement.


 


EN CONCLUSION :


Ce test d’effort avec VO2 max direct permet d’obtenir un certain nombre d’informations. Ces informations sont la clé d’un meilleur entraînement et d’une optimisation des performances des sportifs. Ce qui permet de construire des séances de qualité pour une meilleure condition physique. Bien évidemment ces améliorations de la condition physique sont à corroborer à une meilleure hygiène de vie adaptée et dans le respect des règles d’or établis par les cardiologues du sport.


 

Informations

L'A.R.T.S.S. a été créée par le Docteur Philippe CHADUTEAU le 19 septembre 1994. Cette association est aidée ponctuellement par la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (D.R.J.S.C.S.) pour le suivi des sportifs de haut niveau du Val d’Oise.

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