On estime à 1,5 millions le nombre de français qui ont bénéficié d’une formation ou actualisé leur geste de premier secours (centre d’analyse stratégique février 2013). Etant donné que le délai moyen d’intervention des équipes spécialisées (SAMU, Pompiers) est de l’ordre de 14 minutes en France, il est essentiel que les personnes qui sont confronté à un arrêt cardio-respiratoire puissent réagir immédiatement. Cette attitude permettrait de doubler voire de tripler les chances de survie.
Même s’il existe une progression de ce taux de survie en France, il est relativement inférieur par rapport aux pays Européens (5 à 10 % vs 70 à 90 % en Norvège, Autriche et Suède).
Il est donc essentiel de rappeler régulièrement les recommandations internationales de réanimation cardio-pulmonaire (RCP), d’autant qu’on estime qu’une personne sera confronté au moins une fois dans sa vie à un arrêt cardiaque dans son entourage et donc fort susceptible d’intervenir.
On estime entre 30 et 40 000 morts subites par an en France tout milieu confondu. La mort subite étant définie comme une mort naturelle qui survient de manière inattendue en général moins d’une heure après l’apparition des symptômes chez un sujet apparemment en bonne santé. Il faudrait donc que des personnes témoins de cet accident puissent réagir rapidement et dans un premier temps le diagnostic doit être posé rapidement. Le diagnostic d’arrêt cardiaque doit être fait le plus rapidement possible, il s’agit d’une personne inconsciente qui ne respire plus. Pour la réanimation cardio-vasculaire de base il faut être le plus simple possible, premièrement appeler le 15, deuxièmement masser, troisièmement défibriller. Lorsqu’il est possible, le massage doit être commencé le plus rapidement possible en même temps qu’une autre personne envoie un message d’alerte. Cela devient plus compliqué lorsque le témoin est seul car il faut en même temps que l’appel du 15 intervenir le plus rapidement possible. Il est important d’alerter les secours en indiquant la localisation précise de l’accident et l’état de la victime.
Masser : La technique du massage cardiaque.
Allongez la victime sur une surface dure.
Placer vos genoux sur le côté de la victime.
Positionner vos mains l’une sur l’autre au milieu du thorax entre les deux seins les bras bien tendu.
Appuyer fortement en restant bien au dessus de la victime.
Pratiquer entre 100 et 120 compressions par minute de façon à assurer des compressions consécutives de l’ordre de 5 à 6 cm.
Il est recommandé de ventiler la victime quand les sauveteurs sont équipés d’un insufflateur manuel et de pratiquer 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations.
En l’absence d’un défibrillateur il est indispensable de continuer le massage cardiaque externe jusqu’à l’arrivée des secours.
Défibriller : Utilisation du défibrillateur automatisé externe (DAE).
Depuis 2007 toute personne même non médecin est autorisée à utiliser un défibrillateur automatisé externe. Il faut suivre les consignes données par le défibrillateur jusqu’à l’éventuelle délivrance du choc électrique externe.
Le stress engendré par ce genre de situation devrait inciter de nombreuses personnes à pratiquer les gestes de premiers secours sachant que six mois après les séances d’enseignements, 80 % des personne ont oublié une grande partie des gestes.
On estime en France que 3 000 à 4 000 vies pourraient être sauvées chaque année.
BIBLIOGRAPHIE :
Réanimation cardio-pulmonaire. Nouvelles recommandations.
P. Cassant. Pressmed, 2011 ; 40-639-643.
Contact et Urgences
Numéro 196 – Mai-Juin 2014